19 mars 2016 : Balade dans la vallée du Coran

Les paysans (=  habitants du pays) du coin, Alain et Carmen, nous ont fait découvrir leur commune, St Bris des Bois.

 

Après une présentation de la structure géologique de la commune à l'endroit de la confluence du Coran (11km) - qui se jette dans la Charente - et de la Fontdouce (3km), nous avons remonté son cours jusqu'à sa source (env. 50m alt.) située dans les bois de la Guerre et pu voir le bâti tel que protection des sources, lavoirs et cressonnières de la Font Taillard, Font Houmeau, la Fontaine, Fontouzane.

 

En longeant le bois des Birottes, nous avons pu voir ces trous à ciel ouvert et couverts de fougères où les tacherons du moment extrayaient l'argile dans des conditions périlleuses pour servir à la confection de poteries, de bujours (cuvier à lessive) ou de tuiles cuits dans des fours en élévation sur la commune de St Bris mais aussi St Césaire, Vénérand, et la Chapelle-des-Pots.

 

Un arrêt au houx bicentenaire, inscrit comme arbre remarquable dans le PLU communal, était incontournable avant la visite de la pisciculture du Moulin Neuf créée en 1960.

 

C'est en 1985 que les actuels propriétaires, Jean-Jacques et Mireille ANDRE, en ont repris l'exploitation. Alimentée par les sources du Coran, mot charentais qui veut dire "le courant", la pisciculture est située sur une rivière de 1ere catégorie, dont l'eau est de très bonne qualité et qui permet l'élevage de truites arc en ciel, fario et de saumons de fontaine, en traversant les différents bassins d'élevage dans un parc naturel de 2 hectares.

 

Notre pique-nique s'est passé dans ce cadre de verdure agréable et dans une ambiance sympathique puisque des tables et des chaises étaient à notre disposition.

Quelques pas le long du Coran, après les bassins d'élevage, pour observer l’anodonte ou Anodonta Grandis : il s’agit d’un mollusque bivalve dont le diamètre peut atteindre de 20 à 25 cm. Sa présence est un signe du bon état de l’étang ou de la rivière, en effet cet organisme ne supporte pas la pollution.

 

Une autre activité économique se situait sur le bord du Coran : l'extraction de calcaire industriel par la SEC TP maintenant remplacée par la société MEAC dont l'activité est la fabrication de carbonate de calcium.

 

Dès 14h30, rendez-vous était pris pour la visite de la maison de la Mérine : une maison saintongeaise édifiée en 1860, aménagée pour reconstituer l'habitat saintongeais et dénommée ainsi en souvenir d'une très célèbre pièce de théâtre patoisante saintongeaise, "la Mérine à Nastasie", rédigée par le Docteur Jean originaire du village de Saint-Césaire. Ce musée ethnographique est une reconstitution d'une tranche de vie d'un village rural potier et viticole du XIX siècle.

 

S'ensuit une balade à pieds au cœur de l'ancien bourg pour découvrir ;

  • le reste des fours en élévation qui ont servi à la cuisson des bujours, tuiles et autres poteries.
  • la source lavoir (sud) du village
  • l'église
  • l'If plus que centenaire classé au PLU communal
  • la grotte, extraction de calcaire mais aussi abri (guerres de religion, ...?)
  • une deuxième source lavoir du village au nord
  • les auges d'alevinage (nurserie) pour l'alevin acheté qui pèse environ 5g. Au stade truitelle (50 à 150g), elles seront déplacées dans les bassins de la pisciculture du Moulin Neuf visitée le matin.

Il reste à découvrir bien d'autres aspects et sites de cette commune (flore, préhistoire, moulin, économie, …) Ce sera pour d'autres rendez-vous !